9.2 et 10.2 : Puits sacrés de Serra Niedda, à Sorso, et d’Irru, à Nulvi

9.2 et 10.2 : Le puits sacré de Serra Niedda, à Sorso, a été découvert en 1985, tout à fait par hasard, lors des travaux de labourage pour la plantation d’un vignoble. Les recherches, qui se sont poursuivies jusqu’en 1988, ont permis d’identifier le noyau principal du sanctuaire, composé du puits sacré, d’une rotonde qui caractérise une partie du grand bâtiment en opus isodomata et de deux constructions cylindriques qui peuvent être interprétées comme un autel. Les données recueillies permettent d’émettre l’hypothèse que l’évolution de l’architecture du sanctuaire aquatique couvre une période allant du XIIe au VIIIe siècle avant J.-C., de l’âge du bronze final récent à l’âge du fer. Les fouilles couvrent une surface totale de 350 mètres carrés. Le puits occupe la zone sud-est du sanctuaire : il se compose d’une chambre de puits à base circulaire et d’une volée de 14 marches. Le temple d’Isodome est une grande structure (d’une longueur totale d’environ 15 mètres) composée à l’origine d’une chambre circulaire de 6 mètres de diamètre et d’un couloir trapézoïdal. A l’extrémité se trouve une citerne cylindrique en forme de tonneau. (Ville de Sorso)

Le puits sacré d’Irru, à Nulvi, daté d’environ 1000 ans avant J.-C., est en calcaire finement travaillé et présente des dimensions imposantes : 16 mètres de long sur 7,5 mètres de large. L’entrée se compose d’un vestibule pavé sur deux niveaux différents : le premier atrium comporte un bassin circulaire au niveau du sol et un canal qui s’écoule dans un bassin en pierre ; le second atrium, plus élevé, comporte un canal central et conduit à la chambre circulaire du puits. Ce dernier a une profondeur de 4,5 mètres et est construit avec des blocs parfaitement polis, disposés en rangées régulières de hauteur égale. Les découvertes vont de la période nuragique à l’époque byzantine et peuvent être admirées au musée archéologique et paléobotanique de Perfugas, situé à proximité. Les pièces en pierre se distinguent par le raffinement de leur exécution : une tête de bélier, de nombreuses pierres de taille en relief, des fragments de modèles de nuraghe, semblables à ceux trouvés à Mont’e Prama, avec une haute tour centrale et des tourelles latérales élancées, les pierres de taille triangulaires qui marquaient le sommet de la toiture. Pour la technique de construction particulièrement raffinée et les pierres de taille dans les pierres de taille, la fosse d’Irru peut être comparée à la fosse de Predio Canopoli à Perfugas, probablement réalisée par les mêmes ouvriers. (Nouvelle Sardaigne 3 Nov. 2019)

Les photos du puits sacré de Serra Niedda, à Sorso, sont de Marco Cocco, Bibi Pinna et Nuraviganne. Celles du puits sacré d’Irru, à Nulvi, sont de Sergio Melis, Giovanni Sotgiu, Andrea Mura-Nuragando Sardegna et Francesca Cossu.

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